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La sûreté urbaine de Grenoble intervient et convoque René FORNEY le 4 novembre 2004 après :
- Mon incident lors d'une audience pénale (je n'étais pas invité) au 1er juillet 2004 (photo prise à l'extérieur);
- Mon intervention du 14 octobre 2004 (même tenue) lors d'une conférence (sur les régimes matrimoniaux et les nouvelles lois sur le divorce) à la chambre des notaires (400 personnes)
- Quelques tracts distribués au palais de justice ...
Malgré de multiples interventions, des décennies de magouilles policières enterrées par les brebis galeuses du milieu en s'acharnant sur les victimes pour les faire taire
(Un principe habituel). Des trafics couverts par son prédécesseur Jean-Claude BOREL-GARIN et Patrick MAIRESSE en suivant s'étonne de la mauvaise image de la police. L'honorabilité se mérite, et, ne se gagne pas par l'abus du titre de la fonction, sanctionnez les fautes de vos confrères avant de critiquer l'opinion publique !




(recopie )
La fresque, située près de la gare, a été peinte sur le mur d'un bâtiment utilisé par la Métropole grenobloise mais voué à une prochaine destruction pour cause de travaux.

Photo Le DL/Christophe AG0STINI

La polémique sur la fresque de street art a continué toute la journée d'hier.

On pourrait parler de sujets de philo, comme "l'art doit-il être subversif ?" ou "peut-on poser des limites à la liberté artistique ?" On pourrait invoquer des références aux censures d'un sombre passé... Mais la polémique, née à Grenoble, a pris une telle ampleur - dans un contexte aussi troublé qu'emmêlé parles attentats, Charlie, l'état d'urgence, le Bataclan, les heurts et les blessés pendant les manifs contre la loi Travail, Magnanville et une société française en plein bouleversement - qu'on va en rester aux faits. Puisque, de toute façon, le débat ne semble pas près de s'apaiser.

Alors, voilà. Il y a quelques jours, les habitants de Grenoble - où des dizaines d'œuvres murales ont fait leur apparition dans le cadre du "Street art fest" - ont découvert une fresque, près de la gare, réalisée sur le mur d'un bâtiment utilisé par la Métropole grenobloise mais voué à une prochaine destruction (dans quelques jours, pour tout vous dire). Pochoir de l'artiste anonyme Goin, elle représente une Marianne à terre, tenant

un drapeau bleu-blanc-rouge tout abîmé, appuyée sur les ouvrages "1984" de Georges Orwell et "Le Meilleur des mondes" d'Aldous Huxley. Face à elle, deux policiers lèvent leurs matraques. Et l'un d'eux brandit un bouclier où est inscrit "49-3". L'allusion à la loi Travail se poursuit dans le titre : "L'État matraquant la Liberté "...

Le tweet de Cazeneuve

Très vite, les policiers isérois ont réagi pour condamner « un graffiti anti-police indigne », pour souligner que les attentats de Magnanville n'étaient pas loin et que la souffrance des forces de l'ordre, tant sollicitées depuis deux ans, était bien réelle... Et pour due, en quelque sorte, qu'il n'y avait pas de besoin de cela...

Puis, l'affaire a pris un tournant plus politique, dans une ville déjà totalement électrisée par les frictions entre les élus. Et là, ce fut une avalanche de communiqués de presse, où beaucoup de PS et Républicains ont carrément demandé l'effacement de l'œuvre. Enfin, il y a eu ce tweet signé par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneu­ve, disant, dimanche soir : "Plein soutien aux policiers qui protègent chaque jour les

Grenoblois, et qui attendent d'Éric Piolle qu'il leur dise ses regrets."

Et dès hier matin, évidemment, la polémique a repris, alimentée par des centaines de messages sur les réseaux sociaux. Sans compter les communiqués de presse qu'on ne pouvait plus, à la fin de la journée, compter... Au national, on citera le tweet du Républicain Éric Ciotti : "La haine anti-police subventionnée par Éric Piolle, maire de Grenoble. Je demande à Bernard Cazeneuve de déposer plainte", qui vient appuyer le fait que la municipalité a attribué 25 000 euros de subventions pour l'organisation de ce festival. On retiendra aussi celui de la députée socialiste frondeuse Aurélie Filippetti, et surtout ancienne ministre de la Culture, qui a rappelé que le principe de "la liberté de création vient d'être inscrit dans la loi ", à la suite de Charlie justement. Et puis la prise de position d'Audrey Azoulay, actuelle ministre de la Culture et de la Communication, qui nous a déclaré, hier soir : « Je peux comprendre l'émotion suscitée par la fresque. Mais la contestation à travers l'art a toujours fait partie de notre tradition française [...]» Son collègue de la place Beauvau appréciera... ou pas.

Eve MOULINER

Le préfet a écrit à Eric Piolle pour lui demander de l'effacer

Lionel Beffre, préfet de l'Isère, nous a confié, hier soir, son émotion mais aussi le sens de son courrier envoyé au maire de Grenoble, Éric Piolle. « J'ai exprimé ma réaction dans une lettre que j'ai envoyée au maire, pour dire l'émotion que j'ai perçue chez les policiers, mais aussi chez beaucoup de personnes que j'ai rencontrées. Et au-delà, je veux dire mon incompréhension devant cette œuvre entre guillemets. Si cette œuvre visait à provoquer, et bien, c'est fait, maintenant, il n'y a plus besoin de la montrer. On ne peut même pas parler de provocation gratuite car elle a été réalisée grâce à un financement grenoblois. Je constate que l'artiste s'est exprimé, place aux choses sérieuses. On parle de métropole apaisée mais cette œuvre n'est pas un moyen d'aller vers cet apaisement, au contraire...Des uns évoquent la question juridique, mais il ne s'agit pas de ça, là, c'est une question de retenue et de mauvais goût dans cette période. Il n'y a pas d'intelligence de situation. L'artiste préfère faire parler de lui plutôt que de faire parler son talent. En l'occurrence, il fait parler son mauvais goût. J'ai écrit au maire pour qu'il efface cette œuvre : je vous saurais gré de vouloir...C'est une demande polie, mais ce n'est pas l'orientation que le maire a choisie. Je le regrette. Je le répète, la question n'est pas de savoir si c'est légal, il faut faire en sorte que cela ne choque plus. »

LA PHRASE

Je peux comprendre l'émotion suscita* par la fresque. Mais la contestation à travers l'art a toujours fait partie de notre tradition française, à l'image du street art, des caricatures ou de la chanson... 99

Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication

(recopie)LE DOSSIER DU JOUR en isère
grincer des dents et provoque une polémique nationale

fresque de Grenoble?
PATRICK MAIRESSE « C'est indigne et choquant»

Que le ministre de l'Intérieur prenne position ainsi fait plaisir à l'ensemble des fonctionnaires de police. » C'est ainsi que Patrick Mairesse, directeur départemental de la Sécurité publique, a réagi, hier, au message de soutien posté sur Twitter par Bernard Cazeneuve, dimanche soir. « De la même manière que lorsque le préfet écrit au maire pour faire retirer cette fresque », ajoute le patron des policiers isérois.

Patrick Mairesse, qui dit avoir « du mal à comprendre que l'on puisse à la fois participer à des minutes de silence pour rendre hommage à des policiers morts pour Marianne et valider de telles fresques », poursuit : « Ce qui fait moins plaisir, c'est quand un maire décide de ne pas retirer une telle fresque. »

La liberté d'être intelligent peut aussi exister pour les artistes et ceux qui les subventionnent »

« Je ne me place pas sur le plan artistique mais sur celui de l'intelligence de situation et du discernement. Et là, c'est 0/20 », poursuit Patrick Mairesse, qui craint que l'œuvre « n'encourage les esprits chagrins » et estime cette fresque «indigne et choquante ». « On peut défendre l'art et l'expression et estimer, parfois, que ce n'est pas opportune », prédise-t-il.

Quant à la sacro-sainte liberté artistique, le directeur départemental de la Sécurité publique de l'Isère ne mâche pas ses mots : « La liberté artistique n'est pas un bouclier derrière lequel on se cache

pour dire tout et n'importe quoi. Surtout que cette fresque est installée dans le périmètre de la gare de Grenoble, lieu de départ de manifestations qui ont souvent débordé. La liberté artistique est une chose, mais la liberté d'être intelligent peut aussi exister pour les artistes et ceux qui les subventionnent. »

« Mais je fais la part des choses entre un artiste engagé en anonyme et l'immense majorité silencieuse, qui, comme l'a montré un récent sondage, soutient les forces de l'ordre. De plus en plus de personnes viennent nous voir pour nous témoigner de leur soutien», conclut Patrick Mairesse.

Des preuves d'affection qui sont même arrivées par des appels au "17"...

Benoît BOUY

Pour Patrick Mairesse, directeur départemental de la Sécurité publique, « la liberté artistique n'est pas un bouclier derrière lequel on se cache pour dire tout et n'importe quoi. » Photo Le DL/Archives

YVES ROUCAUTE

« C'est mauvais et dangereux »



ERIC PIOLLE
« Ce n'est pas une commande de la Ville »

Le maire de Grenoble, Éric Piolle, a déclaré hier : « On son message ni sur sa forme. « En revanche, je n'ai pas tes et Républicains) réclament un « droit de censure